Source : CritpoTendencia
Titre original : Le risque derrière le boom : Michael Burry met en garde contre la bulle de l’IA
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Michael Burry, mondialement connu pour avoir anticipé la crise des subprimes et popularisé par le film The Big Short, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Cette fois, son attention se porte sur l’essor de l’intelligence artificielle. Lors d’une récente interview et dans des commentaires publics, Burry affirme que le marché de l’IA montre des signes évidents de bulle qui pourrait éclater brutalement.
Son inquiétude ne se limite pas à l’engouement technologique, mais concerne la façon dont les valorisations, les dépenses en capital et certaines pratiques comptables alimentent une situation qui rappelle la bulle Internet.
D’ailleurs, son interview a été complétée peu après par une publication sur X, incluant des graphiques montrant que les États-Unis augmentent leurs dépenses technologiques, de manière similaire à ce qui s’est passé en 1999-2000 lors de la bulle Internet, puis en 2007-2008.
Les raisons pour lesquelles Michael Burry parle de bulle
Pour Burry, le problème central réside dans l’écart entre les attentes du marché et les résultats réels générés par les entreprises d’IA. Tandis que l’investissement dans l’infrastructure, les puces et les centres de données explose, de nombreuses sociétés ne présentent pas encore de retours proportionnels.
Des rapports récents indiquent qu’un fort pourcentage d’organisations investissant dans l’IA générative n’en tire pas encore de bénéfice mesurable, malgré des milliards de dollars engagés.
Burry voit des parallèles avec des épisodes précédents d’euphorie financière : capital abondant, narratifs de transformation totale et une confiance presque aveugle dans le fait que les modèles économiques se justifieront plus tard.
Selon lui, une partie des bénéfices apparents repose sur des pratiques comptables optimistes, notamment en ce qui concerne l’amortissement du matériel, devenu obsolète bien plus rapidement que ce que reflètent les bilans. Cela crée une illusion de rentabilité qui pourrait ne pas résister à l’accélération du cycle de renouvellement technologique.
Par ailleurs, Michael Burry souligne le risque de concentration. Un petit groupe de grandes entreprises technologiques concentre une part disproportionnée de la valeur boursière liée à l’IA. Si l’une d’elles subit une forte correction, l’impact pourrait entraîner l’ensemble du secteur, amplifiant la volatilité des principaux indices.
Signes annonciateurs d’un futur ajustement
Parmi les éléments les plus préoccupants selon Burry figurent le rythme des dépenses en capital et la nature circulaire de certains flux d’investissement. Les entreprises qui développent des modèles d’IA acquièrent d’énormes volumes de matériel spécialisé, tandis que les fabricants de ces équipements bénéficient de valorisations croissantes qui facilitent à leur tour une expansion supplémentaire.
Ce cercle, selon Michael Burry, peut se maintenir tant que le marché croit à une croissance illimitée, mais devient fragile si les revenus générés par l’IA n’atteignent pas les niveaux projetés.
Le marché, cependant, anticipe déjà un scénario où l’IA transformera totalement l’économie, ce qui crée un fossé entre la réalité actuelle et la valeur implicite de nombreuses valorisations.
Ce que signifierait l’éclatement de la bulle de l’IA
Si le scénario envisagé par Burry se réalise, l’ajustement ne se limitera pas à quelques entreprises. Une correction des valorisations des grandes sociétés d’IA pourrait affecter les indices mondiaux, les fonds très exposés à la tech et les véhicules d’investissement qui ont misé sur cette thématique comme principal moteur de croissance.
Cela aurait des conséquences sur l’accès au financement, le rythme de déploiement des projets et la volonté du marché à continuer de soutenir des initiatives gourmandes en capital.
Si la bulle éclate, il faudra également réévaluer quels modèles économiques liés à l’IA sont réellement viables. Les entreprises capables de démontrer des retours tangibles, des flux de trésorerie solides et des cas d’usage clairs pourraient se consolider après la correction du marché, tandis que les projets ne reposant que sur des attentes perdraient en importance.
En fin de compte, l’avertissement de Burry rappelle que même les technologies les plus prometteuses ne sont pas à l’abri des cycles financiers.
L’intelligence artificielle peut continuer à progresser et à générer de la valeur, mais le marché devra ajuster ses attentes au rythme réel d’adoption, de retour et de maturité des modèles. Entre enthousiasme et prudence, le prochain chapitre du boom de l’IA reste à écrire.
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Le risque derrière le boom : Michael Burry met en garde contre la bulle de l’IA
Source : CritpoTendencia Titre original : Le risque derrière le boom : Michael Burry met en garde contre la bulle de l’IA Lien original : Michael Burry, mondialement connu pour avoir anticipé la crise des subprimes et popularisé par le film The Big Short, a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Cette fois, son attention se porte sur l’essor de l’intelligence artificielle. Lors d’une récente interview et dans des commentaires publics, Burry affirme que le marché de l’IA montre des signes évidents de bulle qui pourrait éclater brutalement.
Son inquiétude ne se limite pas à l’engouement technologique, mais concerne la façon dont les valorisations, les dépenses en capital et certaines pratiques comptables alimentent une situation qui rappelle la bulle Internet.
D’ailleurs, son interview a été complétée peu après par une publication sur X, incluant des graphiques montrant que les États-Unis augmentent leurs dépenses technologiques, de manière similaire à ce qui s’est passé en 1999-2000 lors de la bulle Internet, puis en 2007-2008.
Les raisons pour lesquelles Michael Burry parle de bulle
Pour Burry, le problème central réside dans l’écart entre les attentes du marché et les résultats réels générés par les entreprises d’IA. Tandis que l’investissement dans l’infrastructure, les puces et les centres de données explose, de nombreuses sociétés ne présentent pas encore de retours proportionnels.
Des rapports récents indiquent qu’un fort pourcentage d’organisations investissant dans l’IA générative n’en tire pas encore de bénéfice mesurable, malgré des milliards de dollars engagés.
Burry voit des parallèles avec des épisodes précédents d’euphorie financière : capital abondant, narratifs de transformation totale et une confiance presque aveugle dans le fait que les modèles économiques se justifieront plus tard.
Selon lui, une partie des bénéfices apparents repose sur des pratiques comptables optimistes, notamment en ce qui concerne l’amortissement du matériel, devenu obsolète bien plus rapidement que ce que reflètent les bilans. Cela crée une illusion de rentabilité qui pourrait ne pas résister à l’accélération du cycle de renouvellement technologique.
Par ailleurs, Michael Burry souligne le risque de concentration. Un petit groupe de grandes entreprises technologiques concentre une part disproportionnée de la valeur boursière liée à l’IA. Si l’une d’elles subit une forte correction, l’impact pourrait entraîner l’ensemble du secteur, amplifiant la volatilité des principaux indices.
Signes annonciateurs d’un futur ajustement
Parmi les éléments les plus préoccupants selon Burry figurent le rythme des dépenses en capital et la nature circulaire de certains flux d’investissement. Les entreprises qui développent des modèles d’IA acquièrent d’énormes volumes de matériel spécialisé, tandis que les fabricants de ces équipements bénéficient de valorisations croissantes qui facilitent à leur tour une expansion supplémentaire.
Ce cercle, selon Michael Burry, peut se maintenir tant que le marché croit à une croissance illimitée, mais devient fragile si les revenus générés par l’IA n’atteignent pas les niveaux projetés.
Le marché, cependant, anticipe déjà un scénario où l’IA transformera totalement l’économie, ce qui crée un fossé entre la réalité actuelle et la valeur implicite de nombreuses valorisations.
Ce que signifierait l’éclatement de la bulle de l’IA
Si le scénario envisagé par Burry se réalise, l’ajustement ne se limitera pas à quelques entreprises. Une correction des valorisations des grandes sociétés d’IA pourrait affecter les indices mondiaux, les fonds très exposés à la tech et les véhicules d’investissement qui ont misé sur cette thématique comme principal moteur de croissance.
Cela aurait des conséquences sur l’accès au financement, le rythme de déploiement des projets et la volonté du marché à continuer de soutenir des initiatives gourmandes en capital.
Si la bulle éclate, il faudra également réévaluer quels modèles économiques liés à l’IA sont réellement viables. Les entreprises capables de démontrer des retours tangibles, des flux de trésorerie solides et des cas d’usage clairs pourraient se consolider après la correction du marché, tandis que les projets ne reposant que sur des attentes perdraient en importance.
En fin de compte, l’avertissement de Burry rappelle que même les technologies les plus prometteuses ne sont pas à l’abri des cycles financiers.
L’intelligence artificielle peut continuer à progresser et à générer de la valeur, mais le marché devra ajuster ses attentes au rythme réel d’adoption, de retour et de maturité des modèles. Entre enthousiasme et prudence, le prochain chapitre du boom de l’IA reste à écrire.